COMMUNIQUE du Collectif pour la libération des prisonniers politiques catalans
Les neuf prisonniers et prisonnières politiques catalan.e.s condamné.e.s à des peines de prison allant de 9 à 13 ans ont enfin quitté leur cellule ce mercredi 23 juin 2021, après trois années de détention de trop, à la suite d'une mesure de grâce annoncée le lundi 21 juin par Pedro Sánchez (Premier ministre PSOE du gouvernement espagnol).
C’est un moment important pour eux et leur famille, mais aussi pour le peuple catalan. Il a pu accueillir avec joie le retour à la maison, libres, des représentants de grandes associations culturelles, (ANC et Omnium) et des ancien-n-es responsables politiques de la Generalitat. Leur retour à la maison en liberté représente un premier pas et une première victoire dans la bataille que nous menons ensemble, ici avec les milliers de signataires de l'appel du Collectif pour la libération des prisonniers politiques catalans.
Mais, comme les prisonnières et le prisonniers l’ont rappelé dans leurs premières déclarations, n'oublions pas qu' il reste 3 000 personnes inculpées en Catalogne pour participation au référendum du 1er octobre et aux manifestations qui ont suivi depuis 2017, dont 700 maires. En outre, la veille même de la sortie de prison des 9 prisonniers, la Cour des comptes s'acharne contre une quarantaine de cadres politiques pour le prétendu financement de la propagande en faveur du référendum. La semaine prochaine, 41 nouveaux cas (dont 5 des prisonniers récemment libérés), sont convoqués par la Cour des comptes (Qui són els 41 represaliats al Tribunal de Comptes espanyol?)
Il faut aussi rappeler que les grâces accordées sont dites "réversibles" et conditionnelles : elle pourraient être remise en cause par les juges et les 9 ex-prisonniers sont soumis à des contrôles. Ils sont privés de leurs droits civiques. Des secteurs de l’appareil judiciaire, policier et militaire contestent ces mesures et des élus de droite et d’extrême droite ont déjà déposé des recours, même si la manifestation qu'ils ont convoquée contre les "Indultos" à Madrid Place Colon, n' a pas eu le succès attendu.
Enfin, les mesures individuelles de grâce ne concernent pas celles et ceux qui ont dû s'exiler pour éviter la répression.
Le Collectif pour la libération des prisonniers politiques catalans reste vigilant et mobilisé et appelle les démocrates français à ne pas baisser la garde.
Nous poursuivrons notre combat pour demander la fin des poursuites contre tou.t.e.s les inculpé.e.s, le retour des exilé.e.s et une amnistie générale. C’est la condition pour que ce conflit quitte le terrain judiciaire et puisse trouver sa résolution sur le terrain politique. L'autodétermination n'est pas un délit, c'est un droit démocratique. C'est la seule issue pour trouver une réponse positive à l'aspiration largement majoritaire du peuple catalan qui veut pouvoir exercer pacifiquement son droit à décider de son sort. L' autodétermination n' est pas un délit, c'est un droit démocratique qui doit être reconnu et respecté.
Paris, Mercredi 23 juin 2021
Signer la pétition
Lire aussi la session de l'Assamblée Parlamentaire du Conseil d'Europe
Mais, comme les prisonnières et le prisonniers l’ont rappelé dans leurs premières déclarations, n'oublions pas qu' il reste 3 000 personnes inculpées en Catalogne pour participation au référendum du 1er octobre et aux manifestations qui ont suivi depuis 2017, dont 700 maires. En outre, la veille même de la sortie de prison des 9 prisonniers, la Cour des comptes s'acharne contre une quarantaine de cadres politiques pour le prétendu financement de la propagande en faveur du référendum. La semaine prochaine, 41 nouveaux cas (dont 5 des prisonniers récemment libérés), sont convoqués par la Cour des comptes (Qui són els 41 represaliats al Tribunal de Comptes espanyol?)
Il faut aussi rappeler que les grâces accordées sont dites "réversibles" et conditionnelles : elle pourraient être remise en cause par les juges et les 9 ex-prisonniers sont soumis à des contrôles. Ils sont privés de leurs droits civiques. Des secteurs de l’appareil judiciaire, policier et militaire contestent ces mesures et des élus de droite et d’extrême droite ont déjà déposé des recours, même si la manifestation qu'ils ont convoquée contre les "Indultos" à Madrid Place Colon, n' a pas eu le succès attendu.
Enfin, les mesures individuelles de grâce ne concernent pas celles et ceux qui ont dû s'exiler pour éviter la répression.
Le Collectif pour la libération des prisonniers politiques catalans reste vigilant et mobilisé et appelle les démocrates français à ne pas baisser la garde.
Nous poursuivrons notre combat pour demander la fin des poursuites contre tou.t.e.s les inculpé.e.s, le retour des exilé.e.s et une amnistie générale. C’est la condition pour que ce conflit quitte le terrain judiciaire et puisse trouver sa résolution sur le terrain politique. L'autodétermination n'est pas un délit, c'est un droit démocratique. C'est la seule issue pour trouver une réponse positive à l'aspiration largement majoritaire du peuple catalan qui veut pouvoir exercer pacifiquement son droit à décider de son sort. L' autodétermination n' est pas un délit, c'est un droit démocratique qui doit être reconnu et respecté.
Paris, Mercredi 23 juin 2021
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